Les représentants des huit principaux partis politiques de Bosnie-Herzégovine et les membres de la Présidence collégiale du pays ont signé une déclaration sur le principe d’une modification de la Constitution du pays, le mardi 22 novembre 2005 à Washington.
Plusieurs remarques s'imposent :
- Les Américains n'abandonnent pas le terrain balkanique et entendent conserver leur rôle influent et dominant. On peut se demander où se trouve l'Union européenne dans ce processus de révision de la Constitution de Bosnie-Herzégovine incluse en 1995 dans les accords de paix de Dayton.
- Quelle marge de manoeuvre laisse-t-on aux acteur locaux? Les changements constitutionnels seront-ils imposés ou vraiment négociés et élaborés par les élus locaux?
- Quelle peut être l'ampleur des changement lorsque l'on sait que les trois parties concernées ne s'accordent pas sur l'essence de la réforme. Si les Bosniaques sont favorables à un Etat unitaire plus ou moins centralisé, les Serbes sont fermement opposés à la suppression des entités (Republika Srpska et Fédération croato-bosniaque). Les Croates sont toujours en faveur de l'établissement d'une troisième entité qui leur serait destinée.
L'avenir de la Bosnie-Herzégovine passe nécessairement par le renforcement de son unité, mais cela ne pourra se réaliser que dans le respect de sa diversité. Les institutions centrales peuvent être renforcées et rationnalisées afin de faciliter le processus d'adhésion à l'Union européenne sans pour autant que l'on revienne sur la structure complexe de l'Etat bosnien. L'Allemagne est bien un Etat complexe, fédéral, et membre de l'Union européenne.
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