16.3.08

Essouflement de l'économie serbe ?

Si la Serbie a connu un taux de croissance de 7,5% en 2007, les tensions générées par l'indépendance du Kosovo et les élections parlementaires anticipées reflètant une certaine instabilité politique du pays ne sont pas pour renforcer la confiance dans l'économie serbe et les investissements étrangers. En 2007, la Serbie a atteint 70% du Produit intérieur brut qu'elle avait enregistré en 1989 ( Dnevnik, 06.01.2008, p. 21). Il lui reste encore beaucoup à faire pour rattraper son retard économique.

En 2007, le taux d'inflation s'est élevé à 10,1%. La dette extérieure s'est accrue pour atteindre 26,2 milliards de dollars - niveau de 2012 dans les prévisions de FMI - (Politika, 12.02.2008, p. A11). L'un des points faibles de l'économie serbe réside dans le déficit de son commerce extérieur qui a atteint 6,9 milliards de dollars l'année passée, soit 21,5% du PIB. Le déficit budgétaire de 50 milliards de dinars environ représente 7% du PIB en 2007.

12.3.08

Mars ou le mois des commémorations

Tandis que le 9 mars 2008, Vuk Draskovic commémorait les manifestations du 9 mars 1991 sur la place de la République à Belgrade, les partisans de Milosevic commémoraient la mort de l'ancien président serbe et yougoslave le 11 mars 2008 à Pozarevac. Aujourd'hui, 12 mars 2008, le Parti démocrate, mais aussi le Parti libéral démocrate commémoraient les cinq ans de l'assassinat de Zoran Djindjic.

Tandis que Vuk Draskovic déclarait qu'il fallait "empêcher le retour des forces du passé", les dirigeants socialistes affirmaient qu'ils préserveraient la mémoire de l'ancien président serbe. Aujourd'hui, Cedomir Jovanovic (LDP) indiquait que la Serbie devait revenir sur la voie que symbolisait Zoran Djindjic en abandonnant le chemin dont Slobodan Milosevic est le symbole.

La Serbie est à la croisée des chemins. Une réponse sur le chemin qui sera emprunté par la société serbe sera apportée en mai prochain lors des élections parlementaires anticipées.