9.5.07

La Serbie face à un tournant ?

Près de sept ans après la chute de Slobodan Milosevic, les forces nationalistes, modérées et moins modérées, ont l'occasion de prendre le pouvoir en Serbie.

Les négociations entre les forces dites réformatrices, Parti démocrate (DS), Parti démocrate de Serbie (DSS) et G17 plus, pour former un gouvernement de coalition n'ayant pas abouti faute d'accord sur la répartition des postes concernant l'appareil sécuritaire serbe (ministères de l'intérieur et de la défense, services de renseignements - BIA - ), le Parti démocrate de Serbie s'est orienté vers une entente avec le Parti radical serbe (SRS), parti nationaliste n'ayant pas renoncé à créer la Grande Serbie en rattachant à la Serbie des territoires de Bosnie-Herzégovine et de Croatie.

Le DSS a conclu un accord avec le SRS pour constituer l'Assemblée de Serbie, élire son président et ses vice-présidents. Depuis hier, Tomislav Nikolic, vice-président du SRS est le président de l'Assemblée de Serbie.

La session de l'assemblée, ouverte le lundi 7 mai 2007, a été caractérisée par de nombreuses invectives entre députés des différents bords rappelant les pires années de l'ère Milosevic.

La question posée est celle de savoir s'il s'agit d'un premier vers la constitution d'un gouvernement unissant le DSS, le SRS et éventuellement le Parti socialiste de Serbie.

Une entente entre le DS et le DSS apparaît difficile à envisager d'ici le 14 mai, date limite pour former un gouvernement.