18.11.07

Elections parlementaires et locales au Kosovo (17.11.2007)

Des élections pour renouveler le parlement du Kosovo se sont tenues samedi 17 novembre 2007.

Le Parti démocratique du Kosovo (PDK) dirigé par Hashim Thaçi arrive en tête du scrutin avec 35% des voix, la Ligue démocratique du Kosovo (LDK) ne recueillant que 22% des suffrages. La nouvelle formation politique du milliardaire suisso-kosovar, Beghet Pacolli, l'Alliance Kosovo Nouveau (AKR), se place en troisième position en obtenant 12% des voix. La coalition entre la Ligue démocratique de Dardanie et le Parti albanais démocrate-chrétien du Kosovo obtiennent 10% des suffrages, tandis que l'Alliance pour l'avenir du Kosovo dirigé par Ramush Haradinaj n'en récoltent que 9%. Le parti du journaliste, Veton Suroi, ne passe pas le seuil des 5% qui lui aurait permis de maintenir des élus à l'Assemblée du Kosovo. En effet, le parti réformiste ORA n'obtient que 4% des voix.

L'Assemblée du Kosovo compte 120 sièges, mais les élections ne portaient que sur 100 dans la mesure où 20 sièges sont réservés aux représentants des minorités nationales, dont 10 aux Serbes.

On note que le taux de participation a été faible : autour de 40%.

Les élections ont été par ailleurs boycottées par les Serbes.

2.11.07

Vieillissement de la population en Serbie

La Serbie perd 25 000 à 30 000 habitants chaque année, soit la population d'une ville moyenne du pays. Elle est l'un des pays les plus vieux d'Europe avec un âge moyen de 45,7 ans. Les personnes âgées de plus de 65 ans pourraient être majoritaires autour de 2025 (source : Blic, 03.10.2007; p. 11).

Le taux de fertilité des femmes est tombé à 1,45 en 2005, légèrement au dessus de la moyenne européenne (1,4) - source : Danas, 19.06.2007; p. 20 -. Il demeure néanmoins plus élevé que les taux enregistrés dans la plupart des pays voisins : 1,39 en Croatie, 1,38 en Bulgarie, 1,36 en Roumanie, 1,33 en Grèce (source : CIA World Factbook ).

Seules la Macédoine, la Bosnie-Herzégovine et l'Albanie connaissent des taux de fertilité supérieurs : respectivement 1,57, 1,71 et 2,04.

La situation est préoccupante et les réponses apportées par les autorités politiques tardent à venir, en particulier en matière de politique sociale d'aide aux jeunes ménages et parents de jeunes enfants.

Selon une étude réalisée par deux sociologues en 2003 ("Les jeunes perdus dans la transition"), Smiljka Tomanović et Suzana Ignjatović, 85% des jeunes âgés de 30 à 35 ans, habitent toujours chez leurs parents. Ces sociologues indiquent que le modèle culturel dominant où les parents prennent en charge les aspects matériels de la vie des jeunes ne conduit pas ces derniers à affronter les risques de plus en plus nombreux dans la société et à devenir des personnes responsables (NIN, 20.04.2006; p. 32).

Equipement des ménages serbes en micro-informatique

Selon une enquête intitulée "L'utilisation des technologies de l'information et de la communication en Serbie - 2007", 34% des ménages possèdent un ordinateur, soit une augmentation de 7,5% par rapport à l'année 2006 (source : NIN, 11.10.2007; p. 35).

A titre de comparaison,
en 2007, 42% des foyers français disposent d’un micro-ordinateur à leur domicile (Source : 01net.com). Mais la France est elle même en retard par rapport à d'autres pays : Etats-Unis, pays scandinaves, etc.

1.11.07

Grave crise politique ?

Alors que l'avenir du Kosovo est en discussion, la situation politique se dégrade en Bosnie-Herzégovine où les Serbes s'estiment lésés par les réformes institutionnelles imposées le 19 octobre dernier par le Haut représentant international, le slovaque Miroslav Lajcak. Ces réformes permettraient aux ministres bosniaques et croates du gouvernement fédéral d'adopter des projets de lois sans le consentement de leurs collègues serbes. Le Haut représentant n'ayant pas renoncé à son initiative, le chef du gouvernement fédéral, Nikola Spiric, représentant la Republika Srpska et dirigeant du Parti des sociaux-démocrates indépendants (SNSD) a remis jeudi 1er novembre sa démission. Cette situation a entraîné des tensions entre les dirigeants non-serbes de la Bosnie-Herzégovine et les autorités politiques de Serbie. Le chef du gouvernement serbe a appelé Miroslav Lajcak à démissionner le considérant responsable de la crise politique en Bosnie-Herzégovine.

Dans ce dernier pays, la coalition risque de se déchirer et de voler en éclats à cause de désaccords sur la tenue de l'élection présidentielle et des élections locales. Le parti du Premier ministre, Vojislav Kostunica, le Parti démocrate de Serbie (DSS) souhaite un report des élections tant que la question du statut du Kosovo n'est pas réglée, tandis que le Parti démocrate exige le respect de la loi constitutionnelle pour l'application de la constitution qui prévoit dans son article 3 que l'élection présidentielle soit convoquée avant le 31 décembre 2007.

La question du Kosovo à elle seule est porteuse de tensions, couplée à la crise politique en Bosnie-Herzégovine, le danger existe de voir les relations se dégrader entre les dirigeants serbes de Serbie et de Bosnie-Herzégovine et les représentants des grandes puissances occidentales, la Russie étant favorable aux prises de position serbes.