28.11.05

Réforme de la Constitution de Bosnie-Herzégovine

Les représentants des huit principaux partis politiques de Bosnie-Herzégovine et les membres de la Présidence collégiale du pays ont signé une déclaration sur le principe d’une modification de la Constitution du pays, le mardi 22 novembre 2005 à Washington.

Plusieurs remarques s'imposent :
- Les Américains n'abandonnent pas le terrain balkanique et entendent conserver leur rôle influent et dominant. On peut se demander où se trouve l'Union européenne dans ce processus de révision de la Constitution de Bosnie-Herzégovine incluse en 1995 dans les accords de paix de Dayton.
- Quelle marge de manoeuvre laisse-t-on aux acteur locaux? Les changements constitutionnels seront-ils imposés ou vraiment négociés et élaborés par les élus locaux?
- Quelle peut être l'ampleur des changement lorsque l'on sait que les trois parties concernées ne s'accordent pas sur l'essence de la réforme. Si les Bosniaques sont favorables à un Etat unitaire plus ou moins centralisé, les Serbes sont fermement opposés à la suppression des entités (Republika Srpska et Fédération croato-bosniaque). Les Croates sont toujours en faveur de l'établissement d'une troisième entité qui leur serait destinée.

L'avenir de la Bosnie-Herzégovine passe nécessairement par le renforcement de son unité, mais cela ne pourra se réaliser que dans le respect de sa diversité. Les institutions centrales peuvent être renforcées et rationnalisées afin de faciliter le processus d'adhésion à l'Union européenne sans pour autant que l'on revienne sur la structure complexe de l'Etat bosnien. L'Allemagne est bien un Etat complexe, fédéral, et membre de l'Union européenne.

23.11.05

Irrédentisme serbe et éclatement de la guerre en Croatie

Les nationalistes serbes pour justifier l'éclatement de la guerre en Croatie invoque principalement la politique antiserbe du pouvoir croate de l'époque, à savoir de la Communauté démocratique croate (HDZ) présidée par Franjo Tudjman. Le séparatisme serbe s'expliquerait par les mesures discriminatoires adoptées par le régime de Zagreb.

Il est certain que la politique croate visant à réviser la position des Serbes en Croatie a eu une influence sur leur mobilisation politique puis armée.

Néanmoins, force est de constater que des Serbes de Croatie appuyés par les intellectuels nationalistes de Belgrade se sont prononcés pour la division de la Croatie sur une base ethnique avant la tenue des premières élections libres dans cette république en avril 1990, et par conséquent avant l'arrivée au pouvoir de Franjo Tudjman.

En juillet 1989, lors de la célébration du Six-centième anniversaire de la bataille du Kosovo en Croatie, une proclamation sur l'établissement d'une nouvelle unité fédérale dénommée Krajina serbe circule. La capitale de cette nouvelle unité fédérale serait Karlovac. La Krajina serbe comprendrait ainsi le nord de la Dalmatie, la Lika, le Kordun, la Banija, la Slavonie et la Baranja, à savoir les territoires correspondant aux anciens confins militaires de l'Empire d'Autriche. Cette volonté de séparer les territoires peuplés de Serbes du reste de la Croatie est exprimée deux ans avant la proclamation de l'indépendance de la Croatie en juin 1991. Dans la réalité, la révision des frontières a déjà été proposée par les intellectuels s'inscrivant dans l'héritage du mouvement tchetnik de la Seconde Guerre mondiale (Vuk Draskovic et Vojislav Seselj notamment).

Dès cette époque, l'avenir de la Yougoslavie est en discussion. Les intellectuels nationalistes serbes évoquent déjà l'évolution possible de la Yougoslavie vers une confédération. Et dans ce cas précis, ils soutiennent que les frontières des républiques ne pourront demeurer les mêmes et que par conséquent la Croatie verra son territoire réduit. Au cours de l'été 1989, les intellectuels serbes de Belgrade se prononcent pour l'autonomie des Serbes de Croatie.

22.11.05

Résolution de l'Assemblée de Serbie sur le Kosovo

L'Assemblée de Serbie s'est réunie, le lundi 21 novembre 2005, pour discuter de la résolution proposée par le gouvernement à propos des négociations sur le statut futur du Kosovo.

Cette résolution a été adoptée par 205 députés sur 250, 29 s'étant abstenus (Parti démocrate, Parti social-démocrate).

Le Parti radical serbe s'est montré menaçant. Tomislav Nikolic, en charge de la direction de ce parti, a déclaré :

"Nous vous envoyons à ces négociations le coeur ouvert, nous prenons la responsabilité qu'en notre nom vous négociez, mais je vous promets que si dans la lutte pour le pouvoir vous ne nous verrez jamais dans la rue, pour le Kosovo et la Métochie, peu importe contre qui, y compris vous, si vous osez prendre de mauvaises décisions, tous les moyens seront permis aux Radicaux serbes".

En serbe :

„Шаљемо вас у ове преговоре отвореног срца, преузимамо одговорност да ћете у наше име преговарати, али вам обећавам да нас у борби за власт никада нећете видети на улици, али у борби за Космет, против било кога, па и против вас, ако се будете усудили на лоша решења, сва средства су дозвољена српским радикалима”. (source Politika du 22.11.2005)

La résolution (version du texte en anglais) en question a été soutenue par les partis de la coalition gouvernementale et par les partis de l'ancien régime (Parti radical serbe et parti socialiste de Serbie) qui ont grandement contribué à amener le Kosovo là où il se trouve aujourd'hui, à savoir sous protectorat international.

21.11.05

Début officiel des négociations sur le futur statut du Kosovo

En ce 21 novembre 2005, date anniversaire des accords de paix de Dayton ayant contribué à la pacification de la Bosnie-Herzégovine, débutent les négociations sur le futur statut du Kosovo conduites par l'ex-président finlandais Martti Ahtisaari. Long et périlleux processus en perspective ! Un retour de la violence n'est pas à exclure dans la province du Kosovo où des Albanais estiment que la présence internationale nuit à l'obtention de l'indépendance. J'aurai l'occasion de revenir sur la question.

Infos en serbe :

Krenuo "šatl": Ahtisari u Prištini (B92)
Usvojena Rezolucija o Kosovu (B92)

Milosevic et l'option de la Grande Serbie

Depuis que Vojislav Seselj a déclaré lors de son témoignage au procès Milosevic que ce dernier n'était pas un défenseur de la Grande Serbie au contraire de lui-même, leader du Parti radical serbe, nombre d'opposants au TPIY et à la politique extérieure américaine, mais pas uniquement, ont trouvé un argument pour affirmer que Milosevic ne souhaitait pas la création d'une Grande Serbie, mais le maitien de la Yougoslavie.

Cette assertion est bien entendu fausse. J'ai repris l'ouvrage de l'ancien président yougoslave, Borisav Jovic, Poslednji dani SFRJ : izvodi iz dnevnika (Les derniers jours de la RSFY : extraits de mon journal), Beograd, Politika, 1995, pour le prouver. Borisav Jovic, collaborateur de Slobodan Milosevic au sein de la Ligue des communistes de Serbie, a été l'avant-dernier président de la Yougoslavie communiste.

Or que peut-on constater en parcourant cet ouvrage? Au printemps 1990, alors que les premières élections pluralistes ont eu lieu en Croatie et en Slovénie, l'Armée populaire yougoslave, Borisav Jovic et Slobodan Milosevic se prononcent pour l'expulsion de la Croatie et de la Slovénie de la Yougoslavie (autour du 28 juin 1990). Slobodan Milosevic avance l'option de l'amputation territoriale de la Croatie en prévoyant le rattachement ou le maintien dans l'Etat yougoslave (sous domination de la Serbie) des communes de la Lika, du Kordun et de la Banija, régions de Croatie constituant la Krajina (p. 161 de l'ouvrage en question) où un référendum serait organisé dans un second temps sur le maitien de ces territoires ou pas dans la Yougoslavie.

A cette époque, l'Armée populaire yougoslave a déjà un plan d'action pour le Kosovo, la Croatie et la Slovénie. Un plan pour l'ensemble du pays est en cours d'élaboration (p. 162).

Début septembre, l'armée se déclare prête à intervenir militairement en Slovénie dès ce même mois, en Croatie au mois d'octobre et au Kosovo à n'importe quel moment (p. 190).

Les dirigeants serbes refusent que les Serbes de Croatie deviennent une minorité nationale en Croatie et invoquent le droit à l'autodétermination des peuples.

Au cours de l'été 1990, une carte ethnique de l'espace serbe est en cours d'élaboration autour notamment de Dobrica Cosic, écrivain communiste se présentant comme le père spirituel de la nation serbe (p. 193). A cette époque Cosic est sollicité par le président yougoslave, Borisav Jovic, ainsi que par Slobodan Milosevic, soucieux d'avoir son avis sur l'évolution des évènements en Yougoslavie.

A cette époque (été/automne 1990), de nombreuses discussions sont menées au sein des institutions yougoslaves, en particulier au sein de la Présidence collégiale yougoslave, sur l'avenir de la Yougoslavie. Alors que la Croatie et la Slovénie sont en faveur d'une confédération, la Macédoine et la Bosnie-Herzégovine se prononcent pour une fédération à la condtion que les deux premières républiques mentionnées décident d'en faire partie. Les dirigeants serbes et monténégrins souhaitent le maintien de la Yougoslavie ou la division des territoires des républiques souhaitant faire sécession sur une base ethnique (p. 208), sous entendu la Croatie à l'époque, la Slovénie n'intéressant pas la Serbie. Les dirigeants serbes ont conscience qu'une guerre civile est vraisemblablemnt inévitable en cas de sécession de la Croatie pour permettre aux Serbes de cette république de rester dans l'Etat yougoslave, en fait un Etat modelé par la Serbie.

En janvier 1991, pour Slobodan Milosevic la solution de la crise yougoslave passe par la prise de contrôle des territoires peuplés de Serbes en Croatie de la part de l'Armée populaire yougoslave (p. 262).

En janvier 1991, bien avant la proclamation des indépendances croate et slovène (fin juin 1991), l'Armée populaire yougoslave se prononce pour le renversement des autorités en Croatie et en Slovénie, ainsi qu'en Macédoine et Bosnie-Herzégovine. En Croatie, il est prévu de renforcer sur les plans institutionnel et politique la Krajina serbe et de soutenir sa sécession de la Croatie (p. 277).

Milosevic approuve la teneur du plan de l'armée (le 28 février 1991, p. 281).

Je pourrais poursuivre ici la liste des indications montrant avec clarté que l'option de la sécession des territoires de Croatie peuplés de Serbes était envisagée par les dirigeants de la Serbie dès 1990. A cette époque Milosevic sollicite les conseils de Dobrica Cosic qui est en faveur d'un redécoupage des frontières et de l'unification des pays serbes sous un même toit étatique. Effectivement, Milosevic n'a peut-être pas employé publiquement l'expression "Grande Serbie", mais force est de constater qu'il a oeuvré à sa création.

(Ré)évaluation erronée du rôle de Milosevic

Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les guerres en Afghanistan puis en Iraq, l'opposition à la politique extérieure américaine s'est renforcée à travers le monde. Ce bouillonement antiimpérialiste et l'agitation antiaméricaine ont eu des effets sur l'interprétation des évènements des années 1990 en ex-Yougoslavie. Cette grille de lecture avait déjà été proposée auparavant, mais elle a trouvé un écho nettement plus large dans le nouveau contexte international depuis l'année 2001.

Force est de constater que dans des milieux politiques variés (ultra/extrême gauche, droite souverainiste, extrême droite), certains affirment que Milosevic a joué un rôle positif et qu'il est le premier à s'être opposé à l'impérialisme américain et que pour cette raison il en a payé le prix cher (bombardements de l'Otan en 1999 contre la RF Yougoslavie, transfèrement au TPIY).

Oubliés les conflits armés qu'il a provoqués en Croatie et en Bosnie-Herzégovine en 1991-1992, son autoritarisme qui a conduit à l'effondrement matériel et moral de la Serbie. Oubliés les assassinats politiques dont celui en 2000 d'Ivan Stambolic, ancien président de la Serbie au cours des années 1980, ou celui de Slavko Curuvija, journaliste, en 1999. Ne mentionnons pas les tentatives d'assassinat contre Vuk Draskovic en 1999 et 2000. Oublié l'enrichissement du clan Milosevic pendant la décennie passée. Oubliée la falsification des résultats électoraux en 1996, 1997 et 2000. Milosevic ne respectait la démocratie que lorsque la volonté populaire s'exprimait dans son sens.

Milosevic n'aurait rien à voir non plus avec la Grande Serbie ! S'il n'a jamais utilisé cette notion, c'est tout simplement parce qu'elle ne faisait pas partie de son répertoire/registre idéologique. L'idée de Grande Serbie a été élaborée entre autres par les idéologues du mouvement de la Ravna Gora (mouvement tchetnik) contre lequel les partisans communistes se sont battus pendant la Seconde Guerre mondiale. S'inscrivant dans la lignée du mouvement communiste, Milosevic ne pouvait employer cette notion. Mais ayant exploité le nationalisme pour renforcer son pouvoir, il n'en a pas moins oeuvré à l'unification des Serbes sous un même toit étatique (soit l'objectif fixé par l'idéologie grand-serbe).

La Serbie cinq ans après la chute de Milosevic (1)

Cinq ans après la chute du régime de Slobodan Milosevic, l'historien ou le chercheur d'une manière générale dispose d'une certaine distance pour évaluer les évènements de septembre et octobre 2000. Si dans l'immediateté des évènements, on a parlé de révolution (Révolution du 5 octobre 2000) pour caractériser le retrait de la vie politique de Slobodan Milosevic, ce terme est-il pour autant approprié? Quels sont les éléments de continuité et de discontinuité?

Il est important de noter qu'il n'y a pas eu une rupture totale le 5 octobre 2000 avec le régime politique de Slobodan Milosevic. En effet, les élections à l'époque concernaient la présidence et le parlement fédéral, les communes et le parlement de la province de Voïvodine. Le changement se produit donc principalement à l'échelle fédérale et non au sein des institutions de Serbie où se trouvent pourtant l'essentiel du pouvoir. L'Opposition démocratique de Serbie (DOS) parviendra à obtenir la composition d'un nouveau gouvernement en Serbie composé de membres du Parti socialiste de Serbie, du Mouvement serbe du renouveau et de sa large coalition.

Pendant une période de plus de trois mois (octobre-janvier 2001), les institutions de Serbie ne sont pas encore sous le contrôle de l'Opposition démocratique de Serbie. Il faudra attendre les élections législatives de décembre 2000 et la formation du gouvernement de Zoran Djindjic en janvier 2001 pour qu'enfin la DOS puisse prétendre à contrôler les rouages du pouvoir.

Il y a donc eu en Serbie une période de plus de trois mois au cours de laquelle les acteurs du régime de Slobodan Milosevic ont pu agir et en particulier effacer les traces de leurs actions les plus noires et contestables. Pendant cette période, le chef du Service de sécurité d'Etat, Radomir Markovic, homme ayant agi pour le compte de Milosevic, demeure en poste grâce à l'intervention du nouveau président yougoslave, Vojislav Kostunica, qui ne souhaite pas de purges au sein de l'appareil sécuritaire. Ce dernier n'était pas favorable au scénario insurrectionel pour mettre fin à l'action néfaste de Milosevic. Il sera l'homme qui tout en symbolisant la rupture avec le passé immédiat assurera la continuité avec l'idéologie nationaliste du régime de Milosevic. Son ambition a toujours été de lier question nationale et démocratie.

Dans quelle mesure les nouvelles autorités démocratiques contrôlaient-elles la totalité de l'appareil sécuritaire (police et armée)? La question se pose au vue des évènements qui se sont produits entre 2001 et 2003 : désobéissance de l'Unité pour les opérations spéciales (JSO) en novembre 2001, attentat contre Zoran Djindjic en février 2003. Si de nombreuses personnes ont quitté d'elles-mêmes les services de renseignements sur lesquels s'appuyait Milosevic pour gouverner ou ont été limogées, des segments de ces mêmes services ne sont-ils pas encore au service de l'ancien président yougoslave? La question est ouverte.

Parmi les éléments de continuité, il faut souligner le fait que la Constitution de la Serbie élaborée en 1990 pour l'exercice du pouvoir par Slobodan Milosevic n'a toujours pas été remplacée par un nouveau texte fondamental. L'Opposition démocratique de Serbie avait annoncé un nouveau texte en 2001 et Vojislav Kostunica en avait fait sa priorité en mars 2004 une fois devenu Premier ministre de Serbie. Aujourd'hui, en novembre 2005, nous sommes toujours loin de l'adoption d'une nouvelle constitution qui marquerait non seulement sur le plan symbolique mais aussi sur les plans politique, juridique et constitutionnel une véritable rupture avec le régime autoritaire de Milosevic.

Sur le plan idéologique, force est de constater que le nationalisme est toujours puissant en Serbie. Le gouvernement de Vojislav Kostunica, formé en mars 2004, joue un rôle important dans le maintien et l'entretien de cette idéologie. Il a été davantage empressé de s'en prendre au gouvernement de Zoran Djindic en dénonçant l'opération Sablje (Sabre) qui avait suivi l'attentat contre le Premier ministre serbe en février 2003 afin de réduire le crime organisé en Serbie. Au lieu de dénoncer les dérives du régime autoritaire de Milosevic, Kostunica et son parti, le DSS, se sont attaqués exclusivement au Parti démocrate, ossature du gouvernemnt précédent. Le gouvernement de Kostunica d'ailleurs n'a pu être constitué que grâce au soutien apporté par les quelques députés du Parti socialiste de Milosevic. Kostunica a remis en jeu le parti de Milosevic alors qu'il était en voie d'extinction sur le plan éléctoral. Kostunica n'a pas renoncé à l'idéologie de la Grande Serbie, à savoir à l'idée de l'unification de l'ensemble des pays serbes (Serbie, Kosovo, Bosnie-Herzégovine, territoires serbes de Croatie, Monténégro). C'est la raison pour laquelle il s'oppose fermement à l'indépendance du Monténégro, ainsi qu'à celle du Kosovo. De même, il se prononce pour le renforcement des liens entre la Republika srpska et la Serbie.

J'ai réalisé un entretien avec Vojislav Kostunica en février 2000 et j'avais constaté ses réticences vis-à-vis des partis de l'opposition démocratique qui ne mettaient pas suffisamment l'accent sur la question nationale serbe. Depuis la création de son parti en 1992, V. Kostunica n'a pas modifié ses principales orientations idéologiques. S'il est attaché à un ordre politique démocratique, il manifeste un certain rejet du monde occidental et estime que la Serbie doit davantage s'appuyer sur la Russie et la Chine. En cela, ses positions ne diffèrent pas de celles de Slobodan Milosevic et de son épouse Mirjana Markovic dirigeante autrefois de la Gauche unifiée yougoslave. Entre 1993 et 2000, son parti avait été plutôt passif contre le régime de Milosevic. Il n'avait été à l'initiative d'aucune contestation. De surcroît, il avait refusé d'apporter son soutien aux citoyens qui défiaient le pouvoir au cours de l'hiver 1996-1997 consécutivement au refus des autorités de reconnaître la défaite du Parti socialiste de Serbie aux élections locales.

20.11.05

Ouverture du blog

Vous pourrez trouver sur ce blog mes réflexions et points de vue sur l'histoire des Balkans, et plus particulièrement sur l'histoire de l'ancienne Yougoslavie.

Bien entendu, ces notes n'engagent que leur auteur et en aucun cas les institutions ou associations dont il fait partie.

Le chercheur peut travailler en s'isolant, il peut aussi faire le choix de partager, de susciter la réflexion auprès d'autres personnes.