31.1.07

Analyse des résultats des élections législatives en Serbie (21.01.2007)

Comme en 2003, le Parti radical serbe (SRS) est arrivé en tête. Avec 1 152 105 voix (soit 28,59% des suffrages). Le SRS améliore son score de décembre 2003 (1 056 256 ; 27,8%) en obtenant 95 849 voix de plus. Il se rapproche ainsi de ses meilleurs scores atteints au cours des années 1990. Le SRS ne souhaitant pas gouverner, cela lui donne juste un pouvoir de nuisance à l'Assemblée nationale de Serbie avec 81 députés sur 250.
Le Parti démocrate (DS) en obtenant 915 014 suffrages (soit 22,71%) améliore sensiblement son score précédent (481 289 ; 12,6%). Il s'agit de son meilleur résultat depuis 1990.
Le Parti démocrate de Serbie (DSS), associé à la formation politique Nouvelle Serbie (NS) subit un léger recul avec 666 889 voix contre 678 031 en décembre 2003.
L'électorat du G17 Plus a fondu en l'espace de trois ans, ses dirigeants ayant perdu de leur crédibilité en coopérant au gouvernement de Vojislav Kostunica qui ne s'est maintenu au pouvoir qu'avec le soutien du Parti socialiste de Serbie (SPS), ancien parti dominant : 274 874 voix contre 438 422 en 2003.
Le Parti socialiste de Serbie poursuit son déclin : il n'obtient que 227 304 voix contre 291 341 voix en 2003. Au cours des années 1990, il pouvait compter sur le soutien de 1 500 000 électeurs environ.
Outre le retour des élus des formations politiques représentant les minorités nationales, la surprise vient de l'entrée au parlement de la coalition créee autour du Parti libéral-démocrate (LDP) présidé par Cedomir Jovanovic. Ce parti est le produit d'une scission au sein du Parti démocrate et s'inscrit dans l'héritage de l'opposition au régime de Slobodan Milosevic et du travail réformateur de Zoran Djindjic, chef du gouvernement entre 2001 et 2003. Cette coalition obtient 214 028 suffrages.
Le taux de participation a été plus élevé en janvier 2006 qu'en décembre 2003 : 60,56% contre 58,75%.

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