1.11.07

Grave crise politique ?

Alors que l'avenir du Kosovo est en discussion, la situation politique se dégrade en Bosnie-Herzégovine où les Serbes s'estiment lésés par les réformes institutionnelles imposées le 19 octobre dernier par le Haut représentant international, le slovaque Miroslav Lajcak. Ces réformes permettraient aux ministres bosniaques et croates du gouvernement fédéral d'adopter des projets de lois sans le consentement de leurs collègues serbes. Le Haut représentant n'ayant pas renoncé à son initiative, le chef du gouvernement fédéral, Nikola Spiric, représentant la Republika Srpska et dirigeant du Parti des sociaux-démocrates indépendants (SNSD) a remis jeudi 1er novembre sa démission. Cette situation a entraîné des tensions entre les dirigeants non-serbes de la Bosnie-Herzégovine et les autorités politiques de Serbie. Le chef du gouvernement serbe a appelé Miroslav Lajcak à démissionner le considérant responsable de la crise politique en Bosnie-Herzégovine.

Dans ce dernier pays, la coalition risque de se déchirer et de voler en éclats à cause de désaccords sur la tenue de l'élection présidentielle et des élections locales. Le parti du Premier ministre, Vojislav Kostunica, le Parti démocrate de Serbie (DSS) souhaite un report des élections tant que la question du statut du Kosovo n'est pas réglée, tandis que le Parti démocrate exige le respect de la loi constitutionnelle pour l'application de la constitution qui prévoit dans son article 3 que l'élection présidentielle soit convoquée avant le 31 décembre 2007.

La question du Kosovo à elle seule est porteuse de tensions, couplée à la crise politique en Bosnie-Herzégovine, le danger existe de voir les relations se dégrader entre les dirigeants serbes de Serbie et de Bosnie-Herzégovine et les représentants des grandes puissances occidentales, la Russie étant favorable aux prises de position serbes.

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