Malgré sa politique de conditionnalité menée à l'encontre de la Serbie, l'UE garde la cote parmi les citoyens de Serbie. En effet, 70% d'entre eux sont favorables à l'entrée de leur pays dans l'Union européenne selon une enquête réalisée pour le gouvernement serbe. Seuls 12% des personnes interrogées se déclarent opposées à une telle perspective. Néanmoins, une bonne partie d'entre elles ne sont pas au courant des détails du processus d'adhésion : 44% des sondés ne savent pas que les négociations entre la Serbie et l'UE ont été suspendues dans la mesure où Ratko Mladic n'a toujours pas été livré au TPIY.
L'enquête révèle par ailleurs que 80% des citoyens n'ont pas voyagé à l'étranger au cours de la dernière année. Ceux qui ont eu l'occasion de sortir des frontières du pays se sont rendus principalement dans les pays limitrophes : Autriche, Hongrie, Monténégro, Grèce. Seuls 2% ont voyagé en France et en Espagne.
6.11.06
4.11.06
L'avenir européen des Balkans occidentaux remis en cause
D'un côté l'on ne cesse de répéter que l'avenir des Balkans occidentaux est dans l'Union européenne, de l'autre côté les signes se multiplient annonçant une perspective d'adhésion lointaine, non seulement pour la Croatie et la Macédoine, pays candidats officiels à l'adhésion, mais aussi pour la Serbie, la Bosnie-Herzégovine et l'Albanie.
L'UE semble désormais s'orienter vers une pause et n'intégrera pas de nouveaux membres pendant une période de cinq à six ans. Ce temps devrait permettre à l'UE de se doter d'un traité constitutionnel et de mieux "digérer" les dernières adhésions de la Roumanie et de la Bulgarie, pays jugés faibles à bien des égards et ne répondant pas à l'ensemble des critères attendus.
L'écart entre le discours des officiels de l'UE et la réalité se creuse davantage. Envisager l'adhésion des Balkans occidentaux comme celle des pays baltes est une erreur d'appréciation sérieuse. L'enjeu n'est pas du tout le même. Il s'agit d'ancrer les pays de l'ancienne Yougoslavie et l'Albanie dans la démocratie et d'éviter un retour des violences interethniques. Or, la perspective européenne est le meilleur moyen d'y parvenir quand bien même tout n'est pas parfait dans cette union.
La carotte de l'adhésion proposée aux gouvernements des Balkans occidentaux n'est qu'illusion. Illusion qui pourrait coûter plus cher demain qu'aujourd'hui.
A ce propos : EU to disappoint Balkan hopefuls (BBC)
L'UE semble désormais s'orienter vers une pause et n'intégrera pas de nouveaux membres pendant une période de cinq à six ans. Ce temps devrait permettre à l'UE de se doter d'un traité constitutionnel et de mieux "digérer" les dernières adhésions de la Roumanie et de la Bulgarie, pays jugés faibles à bien des égards et ne répondant pas à l'ensemble des critères attendus.
L'écart entre le discours des officiels de l'UE et la réalité se creuse davantage. Envisager l'adhésion des Balkans occidentaux comme celle des pays baltes est une erreur d'appréciation sérieuse. L'enjeu n'est pas du tout le même. Il s'agit d'ancrer les pays de l'ancienne Yougoslavie et l'Albanie dans la démocratie et d'éviter un retour des violences interethniques. Or, la perspective européenne est le meilleur moyen d'y parvenir quand bien même tout n'est pas parfait dans cette union.
La carotte de l'adhésion proposée aux gouvernements des Balkans occidentaux n'est qu'illusion. Illusion qui pourrait coûter plus cher demain qu'aujourd'hui.
A ce propos : EU to disappoint Balkan hopefuls (BBC)
3.11.06
Résultats du référendum sur la Constitution
La Commission électorale de la République de Serbie a communiqué les résultats définitifs du référendum : le taux de participation s'est élevé à 54,91% ce qui signifie que le texte a été approuvé par 53,04 % des citoyens inscrits sur les listes électorales.
Les élections législatives et vraisemblablement présidentielle devraient avoir lieu en décembre prochain.
Les élections législatives et vraisemblablement présidentielle devraient avoir lieu en décembre prochain.
30.10.06
Echec du référendum?
Le référendum pour l'adoption de la nouvelle constitution de la Serbie ressemble davantage à un échec qu'à une réussite pour le gouvernement en place. L'abstention motivée ou pas par le boycott a été très élevée alors qu'il s'agissait de l'adoption d'un texte fondamental pour l'avenir de la Serbie. Le taux de participation avoisinerait les 53% et 51,4% seulement du corps électoral se serait prononcé en faveur du texte proposé.
Le taux de participation a été plus élevé au Kosovo (90,1%) et le plus faible en Voïvodine (45,9%). Néanmoins de nombreuses irrégularités se sont produites laissant planer un doute sur la validité des résultats.
On constate donc que les citoyens de Voïvodine n'ont pas approuvé la nouvelle constitution dans la mesure où ils considèrent qu'elle ne répond pas à leurs aspirations à l'autonomie. La question de l'autonomie n'est d'ailleurs pas tant une affaire entre Serbes et minorités nationales, la plus nombreuse étant la hongroise, mais une affaire intra-serbe.
Si l'enjeu de ce référendum était l'avenir du Kosovo, force est de constater qu'une grande partie des citoyens de Serbie ne l'ont pas vécu comme tel.
Le taux de participation a été plus élevé au Kosovo (90,1%) et le plus faible en Voïvodine (45,9%). Néanmoins de nombreuses irrégularités se sont produites laissant planer un doute sur la validité des résultats.
On constate donc que les citoyens de Voïvodine n'ont pas approuvé la nouvelle constitution dans la mesure où ils considèrent qu'elle ne répond pas à leurs aspirations à l'autonomie. La question de l'autonomie n'est d'ailleurs pas tant une affaire entre Serbes et minorités nationales, la plus nombreuse étant la hongroise, mais une affaire intra-serbe.
Si l'enjeu de ce référendum était l'avenir du Kosovo, force est de constater qu'une grande partie des citoyens de Serbie ne l'ont pas vécu comme tel.
29.9.06
Nouvelle constitution en vue en Serbie ?
En 2000, l'Opposition démocratique de Serbie avait fait du changement de la constitution l'une de ses priorités. Elle aurait dû être changée dans les six mois après leur arrivée au pouvoir selon leur programme électoral. Pourtant une fois aux affaires, l'Opposition démocratique de Serbie n'a guère montré de volonté pour adopter un nouveau texte fondamental qui aurait remplacé celui qui avait été promulgué en septembre 1990.
Comme par enchantement, alors que les travaux de la commission parlementaire sur les questions constitutionnelles avaient été stoppés en l'absence du Parti démocrate qui boycottait les travaux parlementaires, la procédure s'est emballée. Pour quelle raison?
Principalement pour renforcer la position de la Serbie dans les négociations conduites par l'ONU sur le statut futur du Kosovo.
En effet, en indiquant dans le préambule de la nouvelle constitution que le Kosovo fait partie de la Serbie et dans l'espoir que le texte soit approuvé à l'unanimité, le gouvernement de Vojislav Kostunica compte se doter d'un élément supplémentaire pour entraver le chemin menant à l'indépendance du Kosovo. Ainsi, le Kosovo sera considéré comme un territoire occupé en cas de proclamation de l'indépendance de cette région.
Les négociations pour finaliser le texte constitutionnel ne se sont pas déroulées dans la plus grande transparence. Adopte-t-on un texte d'une telle nature dans la précipitation et surtout sans débat public?
Néanmoins, le nouveau texte fondamental qui sera adopté probablement par l'Assemblée de Serbie le samedi 30 septembre 2006 devra être validé par les citoyens dans le cadre d'un référendum qui pourrait se tenir rapidement : à la fin du mois d'octobre ou au début du mois de novembre. Plus de la moitié des électeurs inscrits devront avoir voté pour que le référendum aboutisse. A ce jour, il n'est pas certain qu'il y ait une aussi forte participation.
De surcroît, cette constitution est élaborée alors que la Cour constitutionnelle du pays ne fonctionne pas pour diverses raisons (elle ne compte que 7 juges au lieu des 9 prévus).
Comme par enchantement, alors que les travaux de la commission parlementaire sur les questions constitutionnelles avaient été stoppés en l'absence du Parti démocrate qui boycottait les travaux parlementaires, la procédure s'est emballée. Pour quelle raison?
Principalement pour renforcer la position de la Serbie dans les négociations conduites par l'ONU sur le statut futur du Kosovo.
En effet, en indiquant dans le préambule de la nouvelle constitution que le Kosovo fait partie de la Serbie et dans l'espoir que le texte soit approuvé à l'unanimité, le gouvernement de Vojislav Kostunica compte se doter d'un élément supplémentaire pour entraver le chemin menant à l'indépendance du Kosovo. Ainsi, le Kosovo sera considéré comme un territoire occupé en cas de proclamation de l'indépendance de cette région.
Les négociations pour finaliser le texte constitutionnel ne se sont pas déroulées dans la plus grande transparence. Adopte-t-on un texte d'une telle nature dans la précipitation et surtout sans débat public?
Néanmoins, le nouveau texte fondamental qui sera adopté probablement par l'Assemblée de Serbie le samedi 30 septembre 2006 devra être validé par les citoyens dans le cadre d'un référendum qui pourrait se tenir rapidement : à la fin du mois d'octobre ou au début du mois de novembre. Plus de la moitié des électeurs inscrits devront avoir voté pour que le référendum aboutisse. A ce jour, il n'est pas certain qu'il y ait une aussi forte participation.
De surcroît, cette constitution est élaborée alors que la Cour constitutionnelle du pays ne fonctionne pas pour diverses raisons (elle ne compte que 7 juges au lieu des 9 prévus).
2.7.06
Kostunica et ses marchandages avec les socialistes de Milosevic
Le procureur Mioljub Vitorevic qui avait conclu à un crime d'Etat lors de son réquisitoire contre les auteurs de l'assassinat de l'ancien président serbe, Ivan Stambolic (en août 2000) mais aussi à propos des tentatives d'assassinat de Vuk Draskovic, chef du Mouvement serbe du renouveau (SPO).
Les socialistes auraient conditionné leur soutien au gouvernement de Vojislav Kostunica, remanié récemment, contre la non-reconduction du mandat de ce procureur qui avait clairement établi les liens entre Slobodan Milosevic, son épouse Mirjana Markovic d'une part et les membres des services de sécurité ayant organisé les assassinats politiques en question d'autre part.
Les auteurs de l'assassinat d'Ivan Stambolic ont été condamnés à 40 ans de prison. L'ancien chef des Services de sécurité, Radomir Markovic, a été condamné pour sa part à 15 ans de prison. Cette condamnation a été confirmée par la Cour suprême de Serbie le 14 juin 2006. Consécutivement, le président de Serbie, Boris Tadic, s'est interrogé s'il y avait matière à engagé des poursuites contre les partis politiques et les individus qui gouvernaient la Serbie au moment des faits incriminés.
La condamnation pose la question de la responsabilité du Parti socialiste de Serbie et de son ancien président qui était l'instigateur des assassinats politiques. Se trouve également posé la question des Services de sécurité serbes qui n'ont pas été suffisamment purgés au moment des changements politiques en Serbie après octobre 2000.
Les socialistes ont toujours Slobodan Milosevic comme président. Ils ne souhaitent pas le remplacer même décédé.
Le Parti démocrate de Serbie (DSS) de Vojislav Kostunica une nouvelle fois montre combien il ne souhaite pas rompre avec certains aspects de la politique de Milosevic.
Les socialistes auraient conditionné leur soutien au gouvernement de Vojislav Kostunica, remanié récemment, contre la non-reconduction du mandat de ce procureur qui avait clairement établi les liens entre Slobodan Milosevic, son épouse Mirjana Markovic d'une part et les membres des services de sécurité ayant organisé les assassinats politiques en question d'autre part.
Les auteurs de l'assassinat d'Ivan Stambolic ont été condamnés à 40 ans de prison. L'ancien chef des Services de sécurité, Radomir Markovic, a été condamné pour sa part à 15 ans de prison. Cette condamnation a été confirmée par la Cour suprême de Serbie le 14 juin 2006. Consécutivement, le président de Serbie, Boris Tadic, s'est interrogé s'il y avait matière à engagé des poursuites contre les partis politiques et les individus qui gouvernaient la Serbie au moment des faits incriminés.
La condamnation pose la question de la responsabilité du Parti socialiste de Serbie et de son ancien président qui était l'instigateur des assassinats politiques. Se trouve également posé la question des Services de sécurité serbes qui n'ont pas été suffisamment purgés au moment des changements politiques en Serbie après octobre 2000.
Les socialistes ont toujours Slobodan Milosevic comme président. Ils ne souhaitent pas le remplacer même décédé.
Le Parti démocrate de Serbie (DSS) de Vojislav Kostunica une nouvelle fois montre combien il ne souhaite pas rompre avec certains aspects de la politique de Milosevic.
5.6.06
La Serbie enfin indépendante
Après 88 années d'expérience yougoslave (1918-2002) ou serbo-monténégrine (2003-2006), la Serbie redevient aujourd'hui, lundi 5 juin 2006, indépendante. L'Assemblée de Serbie doit reconnaître, ce jour, que la Serbie est l'Etat héritier de l'Union de Serbie-et-Monténégro et valider le transfert des compétences de l'Etat commun vers la République de Serbie.
La majorité a été obtenue de justesse au parlement : 126 députés ont voté en faveur de la déclaration en question sur un total de 250 députés. Les députés du Parti radical serbe et du Parti démocrate avaient quitté l'Assemblée au moment du vote.
Seuls les députés du G17 Plus se sont réjouis de l'avènement de l'indépendance de la Serbie.
source : B92
La majorité a été obtenue de justesse au parlement : 126 députés ont voté en faveur de la déclaration en question sur un total de 250 députés. Les députés du Parti radical serbe et du Parti démocrate avaient quitté l'Assemblée au moment du vote.
Seuls les députés du G17 Plus se sont réjouis de l'avènement de l'indépendance de la Serbie.
source : B92
4.6.06
La Serbie-et-Monténégro n'existe désormais plus
L'Assemblée du Monténégro a proclamé hier, samedi 3 juin 2006, l'indépendance de la République du Monténégro. Par cet acte, la Serbie-et-Monténégro cesse d'exister. L'opposition monténégrine a boycotté le vote et la cérémonie officielle prétextant des irrégularités lors du référendum. Aucun représentant de la Serbie n'était présent mais le président serbe, Boris Tadic, ainsi que le ministre des Affaires étrangères serbo-monténégrin, Vuk Draskovic, ont adressé des messages aux citoyens monténégrins.
Le gouvernement serbe, dirigé par le Parti démocrate de Serbie (DSS), est resté fidèle à ses positions : il a entériné la décision de l'UE de valider le référendum et la proclamation des résultats par le président de la Commission référendaire sans à aucun moment reconnaître la volonté majoritaire des citoyens monténégrins. Le chef du gouvernement, Vojislav Kostunica, laisse entendre que le référendum a été entâché de nombreuses irrégularités et souligne que les Monténégrins de Serbie (270 000 personnes selon les autorités de Belgrade) n'ont pas pu prendre part au vote. Ces derniers, résidant en Serbie, ne sont pas des résidents permanents au Monténégro et par conséquent ne bénéficient pas du droit de vote dans cette république. De fait, les chiffres avancés par le gouvernement sont étonnants car le recensement de la population de 2002 n'indique que 140 000 Monténégrins en Serbie. Vojislav Kostunica s'est opposé à ce que l'Union européenne se pose en intermédiaire dans les négociations entre la Serbie et le Monténégro. Ses conseillers laissent entendre que l'UE est incapable d'organiser et de superviser un référendum et que par conséquent elle n'est pas capable de s'occuper de la question du futur statut du Kosovo. Vojislav Kostunica n'a pas caché son mécontentement face à Javier Solana lors de sa dernière visite à Belgrade, jeudi 1er juin 2006. De fait, Vojislav Kostunica, l'antieuropéen et l'antioccidental, a montré son vrai visage.
L'Europe compte désormais deux nouveaux Etats : le Monténégro et la Serbie.
Le gouvernement serbe, dirigé par le Parti démocrate de Serbie (DSS), est resté fidèle à ses positions : il a entériné la décision de l'UE de valider le référendum et la proclamation des résultats par le président de la Commission référendaire sans à aucun moment reconnaître la volonté majoritaire des citoyens monténégrins. Le chef du gouvernement, Vojislav Kostunica, laisse entendre que le référendum a été entâché de nombreuses irrégularités et souligne que les Monténégrins de Serbie (270 000 personnes selon les autorités de Belgrade) n'ont pas pu prendre part au vote. Ces derniers, résidant en Serbie, ne sont pas des résidents permanents au Monténégro et par conséquent ne bénéficient pas du droit de vote dans cette république. De fait, les chiffres avancés par le gouvernement sont étonnants car le recensement de la population de 2002 n'indique que 140 000 Monténégrins en Serbie. Vojislav Kostunica s'est opposé à ce que l'Union européenne se pose en intermédiaire dans les négociations entre la Serbie et le Monténégro. Ses conseillers laissent entendre que l'UE est incapable d'organiser et de superviser un référendum et que par conséquent elle n'est pas capable de s'occuper de la question du futur statut du Kosovo. Vojislav Kostunica n'a pas caché son mécontentement face à Javier Solana lors de sa dernière visite à Belgrade, jeudi 1er juin 2006. De fait, Vojislav Kostunica, l'antieuropéen et l'antioccidental, a montré son vrai visage.
L'Europe compte désormais deux nouveaux Etats : le Monténégro et la Serbie.
27.5.06
La Serbie face à elle-même
Après la victoire des indépendantistes au Monténégro, la Serbie se retrouve isolée. Début mai, l'UE a suspendu les négociations pour la signature d'un accord de stabilisation et d'association avec la Serbie-et-Monténégro, seconde étape du processus de pré-adhésion car elle n'avait toujours pas livré le général Ratko Mladic au TPIY. De fait, seule la Serbie est concernée par cette affaire. L'UE pourrait reprendre les négociations avec le Monténégro dès l'automne une fois ce pays reconnu comme Etat indépendant par la communauté internationale.
La Serbie est à la croisée des chemins : consolidera-t-elle sa transition démocratique ou au contraire assistera-t-on à un retour au pouvoir des forces politiques du régime de Slobodan Milosevic? La situation est préoccupante et il n'est pas certain que l'UE ait conscience des risques encourus, à savoir une victoire lors des prochaines élections générales du Parti radical serbe, formation politique nationaliste, qui pourrait s'associer au Parti socialiste de Serbie et former un gouvernement.
Les sondages indiquent qu'une grande partie des citoyens est démobilisée et ne souhaite pas participer aux prochaines élections : 42% du corps électoral se prononce aujourd'hui (selon une enquête réalisée par le CESID en avril 2006). Dans ce contexte, le Parti radical serbe arrive en tête avec 35 à 38% d'intentions de vote. Cela ne signifie pas, pour autant, que ce parti s'est renforcé. Au contraire, le nombre de personnes se déclarant prêtes à voter pour les radicaux a baissé : 880 000 environ contre 1 000 000 lors des derniers scrutins. Mais la forte abstention dans le "camp démocrate" fait que ce parti se place en première position avec une forte proportion des intentions de vote.
La Serbie est à la croisée des chemins : consolidera-t-elle sa transition démocratique ou au contraire assistera-t-on à un retour au pouvoir des forces politiques du régime de Slobodan Milosevic? La situation est préoccupante et il n'est pas certain que l'UE ait conscience des risques encourus, à savoir une victoire lors des prochaines élections générales du Parti radical serbe, formation politique nationaliste, qui pourrait s'associer au Parti socialiste de Serbie et former un gouvernement.
Les sondages indiquent qu'une grande partie des citoyens est démobilisée et ne souhaite pas participer aux prochaines élections : 42% du corps électoral se prononce aujourd'hui (selon une enquête réalisée par le CESID en avril 2006). Dans ce contexte, le Parti radical serbe arrive en tête avec 35 à 38% d'intentions de vote. Cela ne signifie pas, pour autant, que ce parti s'est renforcé. Au contraire, le nombre de personnes se déclarant prêtes à voter pour les radicaux a baissé : 880 000 environ contre 1 000 000 lors des derniers scrutins. Mais la forte abstention dans le "camp démocrate" fait que ce parti se place en première position avec une forte proportion des intentions de vote.
Boris Tadic en visite à Podgorica
Le président de la Serbie, Boris Tadic, se rend aujourd'hui à Podgorica où il rencontrera le président monténégrin, Filip Vujanovic, le chef du gouvernement, Milo Djukanovic, le président de la Serbie-et-Monténégro, Svetozar Marovic ainsi que le leader du bloc unioniste, Predrag Bulatovic. Il s'y rend pour contribuer à la stabilisation de la situation politique au Monténégro et transmettre un message d'amitié à l'ensemble des citoyens monténégrins.
Cette initiative intervient alors que le gouvernement serbe n'a toujours pas souhaité se prononcer sur le référendum et l'indépendance sinon pour souligner les irrégularités lors de la tenue du vote.
Heureusement que la Serbie dans sa totalité n'est pas à l'image de Vojislav Kostunica.
Cette initiative intervient alors que le gouvernement serbe n'a toujours pas souhaité se prononcer sur le référendum et l'indépendance sinon pour souligner les irrégularités lors de la tenue du vote.
Heureusement que la Serbie dans sa totalité n'est pas à l'image de Vojislav Kostunica.
24.5.06
Le Monténégro devient indépendant
Les citoyens monténégrins ont voté majoritairement (55,5%) en faveur de l'indépendance de leur république qui jouissait déjà d'une très forte autonomie dans la gestion de ses affaires. L'issue du référendum marque une défaite pour les autorités politiques de Serbie qui se sont prononcées pour le maitien de l'Etat commun de Serbie-et-Monténégro et ont soutenu le camp unioniste au Monténégro. Mais il s'agit aussi d'une défaite pour l'Union européenne qui s'était opposée à l'indépendance du Monténégro. L'UE n'a modifié ses positions que tout récemment pour ne pas trop apparaître comme juge et partie et en porte-à-faux avec les résultats du référendum. Depuis plusieurs années déjà, la politique de l'UE contribuait à soutenir les forces nationalistes serbes et également antieuropéennes.
A Belgrade, l'absence de réactions officielles dimanche 21 et lundi 22 mai a relevé du pathétique. Le premier ministre serbe, Vojislav Kostunica, nationaliste convaincu, a refusé de déclarer quoi que ce soit avant la proclamation définitive des résultats laissant entendre, comme d'autres membres de son parti, le Parti démocrate de Serbie (DSS), que l'issue du référendum pouvait changer en raison des irrégularités constatées sur le terrain : "résultats préliminaires" = "indépendance préliminaire". De fait en Serbie, les principaux défenseurs de l'union serbo-monténégrine sont les forces nationalistes qui ont soutenu le projet d'unification des "terres serbes" au cours des années 1990. Les intellectuels, tels Ljubomir Tadic et Matija Beckovic, qui avaient contribué au réveil nationaliste serbe dans la seconde moitié des années 1980 ont été les principaux acteurs du combat pour le maintien de l'Etat commun au sein du Mouvement pour le maintien d'Etat commun européen de Serbie-et-Monténégro.
Aucun doute, la Serbie-et-Monténégro vit ses dernières heures. Son président, le monténégrin, Svetozar Marovic, devrait présider le dernier conseil des ministres, le jeudi 25 mai 2006, et annoncer sa démission.
Deux nouveaux Etats apparaîssent sur la scène européenne, le Monténégro et la Serbie, les deux seuls Etats indépendants qui existaient avant la création de la Yougoslavie en 1918.
A Belgrade, l'absence de réactions officielles dimanche 21 et lundi 22 mai a relevé du pathétique. Le premier ministre serbe, Vojislav Kostunica, nationaliste convaincu, a refusé de déclarer quoi que ce soit avant la proclamation définitive des résultats laissant entendre, comme d'autres membres de son parti, le Parti démocrate de Serbie (DSS), que l'issue du référendum pouvait changer en raison des irrégularités constatées sur le terrain : "résultats préliminaires" = "indépendance préliminaire". De fait en Serbie, les principaux défenseurs de l'union serbo-monténégrine sont les forces nationalistes qui ont soutenu le projet d'unification des "terres serbes" au cours des années 1990. Les intellectuels, tels Ljubomir Tadic et Matija Beckovic, qui avaient contribué au réveil nationaliste serbe dans la seconde moitié des années 1980 ont été les principaux acteurs du combat pour le maintien de l'Etat commun au sein du Mouvement pour le maintien d'Etat commun européen de Serbie-et-Monténégro.
Aucun doute, la Serbie-et-Monténégro vit ses dernières heures. Son président, le monténégrin, Svetozar Marovic, devrait présider le dernier conseil des ministres, le jeudi 25 mai 2006, et annoncer sa démission.
Deux nouveaux Etats apparaîssent sur la scène européenne, le Monténégro et la Serbie, les deux seuls Etats indépendants qui existaient avant la création de la Yougoslavie en 1918.
10.5.06
Tribune de Peter Handke dans Libération du 10.05.2006
Peter Handke se réjouit de la possibilité d'un débat dans la presse française à propos de l'ancienne Yougoslavie et des conflits qui y ont éclaté. Mais pour qu'il puisse y avoir un débat encore faut-il s'inscrire dans une démarche intellectuelle honnête et respectueuse des faits. Or, Peter Handke ne le fait pas. Selon lui, la "guerre civile" a été "déclenchée, ou au moins coproduite par une Europe de mauvaise foi ou au moins ignorante". Cette affirmation est fausse. Les causes de la désintégration de la Yougoslavie communiste et de sa fin tragique dans la guerre sont liées principalement à des facteurs internes et impliquent des acteurs politiques locaux et non extérieurs. En 1990-1991, alors que la Fédération yougoslave s'enfonce dans le chaos, les grandes puissances occidentales se prononcent pour le maintien de l'Etat yougoslave et non sa dislocation. Néanmoins, le pays plongeant dans la guerre au printemps 1991, les positions de ces mêmes puissances évolueront prenant en compte la réalité du terrain, à savoir celle d'un pays éclaté. L'Europe, la Communauté économique européenne à l'époque, n'a déclenché aucun conflit en ex-Yougoslavie. Elle n'était pas à l'époque prête à faire face à une telle situation, ce qui est autre chose...
7.5.06
Les raisons de la non-livraison de Ratko Mladic
Depuis plusieurs années dèjà, les autorités politiques serbes sont dans l'obligation de livrer le général Ratko Mladic au TPIY. Or, malgré les ultimatums répétés de l'UE rien ne s'est produit jusqu'à début mai 2006.
Pourquoi Mladic n'a-t-il pas été appréhendé?
Plusieurs raisons peuvent être avancées :
- Les ultimatums précédents de l'UE n'ayant jamais été suivis d'effets, le gouvernement serbe n'a jamais pris au sérieux les éventuelles menaces européennes.
- Le premier ministre serbe, Vojislav Kostunica, n'apprécie pas l'activité du TPIY et soutient toujours la cause du nationalisme serbe. Il n'a jamais eu la volonté politique de livrer R. Mladic. Ce n'est que sous la pression internationale qu'il agit ou fait semblant d'agir.
- L'appareil sécuritaire serbe, et plus particulièrement ses services de renseignement, ne sont pas sous le contrôle total du gouvernement et certains de ses segments soutiennent toujours l'ancien régime de Milosevic. Ils mènent en bateau le gouvernement serbe.
Pourquoi Mladic n'a-t-il pas été appréhendé?
Plusieurs raisons peuvent être avancées :
- Les ultimatums précédents de l'UE n'ayant jamais été suivis d'effets, le gouvernement serbe n'a jamais pris au sérieux les éventuelles menaces européennes.
- Le premier ministre serbe, Vojislav Kostunica, n'apprécie pas l'activité du TPIY et soutient toujours la cause du nationalisme serbe. Il n'a jamais eu la volonté politique de livrer R. Mladic. Ce n'est que sous la pression internationale qu'il agit ou fait semblant d'agir.
- L'appareil sécuritaire serbe, et plus particulièrement ses services de renseignement, ne sont pas sous le contrôle total du gouvernement et certains de ses segments soutiennent toujours l'ancien régime de Milosevic. Ils mènent en bateau le gouvernement serbe.
13.3.06
L'imaginaire du complot
Les partisans de Milosevic sont fidèles à eux-mêmes : leur chef n'a pas pu mourir d'une mort naturelle, liée à sa maladie. Il n'a pu être qu'empoisonné. De la sorte, on entretient le mythe du héros serbe martyr.
Si Milosevic avait eu des choses importantes à révéler, il les aurait déjà déclarées au cours des quatre ans de procès (février 2002-mars 2006). Il a eu le loisir de s'exprimer et de disposer d'une tribune pour contester la légitimité du TPIY et donner sa vision des faits. Il n'était pas dans l'intérêt du tribunal qu'il meurt alors que l'on s'approchait de la fin du procès.
Sa mort aura pour conséquence principale de détériorer davantage l'image du TPIY auprès des citoyens de Serbie, qu'ils soutiennent ou pas l'héritage de Slobodan Milosevic. Néanmoins, si le procès à l'encontre de Milosevic était le procès clé, il n'était pas le seul, de nombreux procès ont déjà eu lieu et d'autres sont à venir qui permettront d'établir les responsabilités à propos des atrocités commises pendant les guerres des années 1990.
Si Milosevic avait eu des choses importantes à révéler, il les aurait déjà déclarées au cours des quatre ans de procès (février 2002-mars 2006). Il a eu le loisir de s'exprimer et de disposer d'une tribune pour contester la légitimité du TPIY et donner sa vision des faits. Il n'était pas dans l'intérêt du tribunal qu'il meurt alors que l'on s'approchait de la fin du procès.
Sa mort aura pour conséquence principale de détériorer davantage l'image du TPIY auprès des citoyens de Serbie, qu'ils soutiennent ou pas l'héritage de Slobodan Milosevic. Néanmoins, si le procès à l'encontre de Milosevic était le procès clé, il n'était pas le seul, de nombreux procès ont déjà eu lieu et d'autres sont à venir qui permettront d'établir les responsabilités à propos des atrocités commises pendant les guerres des années 1990.
12.3.06
Décès de Slobodan Milosevic
Slobodan Milosevic, ancien président de la Serbie et de la RF Yougoslavie, a été retrouvé mort dans sa cellule, samedi 11 mars 2006.
Le principal procès conduit au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie s'achève donc sans qu'aucun verdict n'ait été prononcé. Inévitablement se pose la question de la durée du procès en question, nous étions entrés dans sa cinquième année en février dernier. Certes, le procès trainait en longueur en raison des problèmes de santé de Milosevic, mais la question se pose de savoir s'il fallait unifier les actes d'accusation pesant à son encontre pour l'ensemble des conflits armés conduits au cours des années 1990. En effet, lorsque Milosevic est inculpé par le TPIY au printemps 1999, l'acte d'accusation ne concerne que les événements de la guerre au Kosovo. Il sera ultérieurement élargi aux guerres menées en Croatie et en Bosnie-Herzégovine. Or, il était possible de distinguer ces conflits dans la mesure où la guerre du Kosovo s'est produite à l'intérieur même du territoire de la Serbie, tandis que les guerres des années 1991-1995 se sont produites à l'extérieur des frontières de la Serbie, sur les territoires de la Croatie et de la Bosnie-Herzégovine.
Avec deux procès, nous aurions au moins eu, en l'espace de deux ans, une condamnation pour les charges concernant la guerre du Kosovo. Or, aujourd'hui, Slobodan Milosevic, pourra être présenté comme un martyr par les nationalistes serbes.
Certes, tous les témoignages du procès Milosevic ne sont pas perdus et fournissent un matériau important pour comprendre le rôle joué par les autorités politiques de Serbie dans la conduite de la guerre et du nettoyage ethnique.
Néanmoins, d'autres procès doivent avoir lieu contre d'anciens dignitaires du régime de Milosevic qui permettront de faire la lumière sur l'implication première de Slobodan Milosevic.
Le principal procès conduit au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie s'achève donc sans qu'aucun verdict n'ait été prononcé. Inévitablement se pose la question de la durée du procès en question, nous étions entrés dans sa cinquième année en février dernier. Certes, le procès trainait en longueur en raison des problèmes de santé de Milosevic, mais la question se pose de savoir s'il fallait unifier les actes d'accusation pesant à son encontre pour l'ensemble des conflits armés conduits au cours des années 1990. En effet, lorsque Milosevic est inculpé par le TPIY au printemps 1999, l'acte d'accusation ne concerne que les événements de la guerre au Kosovo. Il sera ultérieurement élargi aux guerres menées en Croatie et en Bosnie-Herzégovine. Or, il était possible de distinguer ces conflits dans la mesure où la guerre du Kosovo s'est produite à l'intérieur même du territoire de la Serbie, tandis que les guerres des années 1991-1995 se sont produites à l'extérieur des frontières de la Serbie, sur les territoires de la Croatie et de la Bosnie-Herzégovine.
Avec deux procès, nous aurions au moins eu, en l'espace de deux ans, une condamnation pour les charges concernant la guerre du Kosovo. Or, aujourd'hui, Slobodan Milosevic, pourra être présenté comme un martyr par les nationalistes serbes.
Certes, tous les témoignages du procès Milosevic ne sont pas perdus et fournissent un matériau important pour comprendre le rôle joué par les autorités politiques de Serbie dans la conduite de la guerre et du nettoyage ethnique.
Néanmoins, d'autres procès doivent avoir lieu contre d'anciens dignitaires du régime de Milosevic qui permettront de faire la lumière sur l'implication première de Slobodan Milosevic.
2.3.06
Référendum sur l'indépendance du Monténégro
La date du référendum sur l'indépendance du Monténégro a enfin été annoncée : le 21 mai 2006. L'Union européenne a prétendument joué le rôle de médiateur entre les différentes forces politiques monténégrines mais elle a de fait imposé une solution plus que discutable. En effet, selon elle, le référendum ne sera valide que si plus de 55% des votants se prononcent pour l'indépendance. En France, pourtant, la majorité est de 50% en pareilles circonstances. En conséquence, l'UE est-elle simple médiatrice ou au contraire juge et partie? En effet, il faut savoir que la préférence des autorités politiques européennes est le maintien de l'Etat commun de la Serbie-et-Monténégro.
Alors que la Serbie est incapable, à ce jour, de livrer Ratko Mladic au TPIY, on peut comprendre que les autorités monténégrines ne souhaitent pas la perpétuation de l'Etat serbo-monténégrin, d'autant plus que celui-ci risque d'être condamné à verser des réparations à la Bosnie-Herzégovine par la Cour internationale de justice.
Alors que la Serbie est incapable, à ce jour, de livrer Ratko Mladic au TPIY, on peut comprendre que les autorités monténégrines ne souhaitent pas la perpétuation de l'Etat serbo-monténégrin, d'autant plus que celui-ci risque d'être condamné à verser des réparations à la Bosnie-Herzégovine par la Cour internationale de justice.
24.2.06
TPIY : Momcilo Krajisnik
Ancien président de l'assemblée de la Republika Srspka et dirigeant du Parti démocratique serbe (SDS), Momcilo Krajisnik, a révisé la liste de témoins qu'il souhaite voir apparaître à son procès au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Sur cette liste, on trouve le nom de Slobodan Milosevic, mais surtout celui de Radovan Karadzic, toujours en fuite. Lui lancera-t-il un appel pour qu'il se livre au TPIY?
(source : Nezavisne novine, 11.02.2006, p. 6)
(source : Nezavisne novine, 11.02.2006, p. 6)
20.2.06
Où va la Serbie?
La Serbie possède un gouvernement qui ne ressemble à pas grand chose. Il rassemble des forces hétéroclites qui n'ont pas peur des contradictions. Je pense ici en particulier aux partis les plus opposés à l'ancien régime le G17 Plus et le Mouvement serbe du renouveau (SPO) qui collaborent avec le Parti démocrate de Serbie (DSS) de Kostunica préférant critiquer le gouvernement précédent de Zoran Djindjic plutôt que le régime autoritaire de Slobodan Milosevic. De surcroît, le gouvernement actuel se maintient au pouvoir grâce à l'appui du Parti socialiste de Serbie de Slobodan Milosevic.
Il ne serait d'ailleurs pas surprenant que le DSS s'associe au Parti radical serbe (SRS), parti ayant soutenu par intermèdes l'ancien régime autoritaire. Ces deux formations sont très proches sur le plan idéologique en particulier à propos de la question nationale serbe.
Le SRS a proposé au chef du gouvernement de proclamer le Kosovo occupé en cas de reconnaissance de l'indépendance de cette région. Ce qui voudrait dire à nouveau mobilisation armée pour s'opposer à cet état de fait.
Il ne serait d'ailleurs pas surprenant que le DSS s'associe au Parti radical serbe (SRS), parti ayant soutenu par intermèdes l'ancien régime autoritaire. Ces deux formations sont très proches sur le plan idéologique en particulier à propos de la question nationale serbe.
Le SRS a proposé au chef du gouvernement de proclamer le Kosovo occupé en cas de reconnaissance de l'indépendance de cette région. Ce qui voudrait dire à nouveau mobilisation armée pour s'opposer à cet état de fait.
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