D'un côté l'on ne cesse de répéter que l'avenir des Balkans occidentaux est dans l'Union européenne, de l'autre côté les signes se multiplient annonçant une perspective d'adhésion lointaine, non seulement pour la Croatie et la Macédoine, pays candidats officiels à l'adhésion, mais aussi pour la Serbie, la Bosnie-Herzégovine et l'Albanie.
L'UE semble désormais s'orienter vers une pause et n'intégrera pas de nouveaux membres pendant une période de cinq à six ans. Ce temps devrait permettre à l'UE de se doter d'un traité constitutionnel et de mieux "digérer" les dernières adhésions de la Roumanie et de la Bulgarie, pays jugés faibles à bien des égards et ne répondant pas à l'ensemble des critères attendus.
L'écart entre le discours des officiels de l'UE et la réalité se creuse davantage. Envisager l'adhésion des Balkans occidentaux comme celle des pays baltes est une erreur d'appréciation sérieuse. L'enjeu n'est pas du tout le même. Il s'agit d'ancrer les pays de l'ancienne Yougoslavie et l'Albanie dans la démocratie et d'éviter un retour des violences interethniques. Or, la perspective européenne est le meilleur moyen d'y parvenir quand bien même tout n'est pas parfait dans cette union.
La carotte de l'adhésion proposée aux gouvernements des Balkans occidentaux n'est qu'illusion. Illusion qui pourrait coûter plus cher demain qu'aujourd'hui.
A ce propos : EU to disappoint Balkan hopefuls (BBC)
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