Malgré sa politique de conditionnalité menée à l'encontre de la Serbie, l'UE garde la cote parmi les citoyens de Serbie. En effet, 70% d'entre eux sont favorables à l'entrée de leur pays dans l'Union européenne selon une enquête réalisée pour le gouvernement serbe. Seuls 12% des personnes interrogées se déclarent opposées à une telle perspective. Néanmoins, une bonne partie d'entre elles ne sont pas au courant des détails du processus d'adhésion : 44% des sondés ne savent pas que les négociations entre la Serbie et l'UE ont été suspendues dans la mesure où Ratko Mladic n'a toujours pas été livré au TPIY.
L'enquête révèle par ailleurs que 80% des citoyens n'ont pas voyagé à l'étranger au cours de la dernière année. Ceux qui ont eu l'occasion de sortir des frontières du pays se sont rendus principalement dans les pays limitrophes : Autriche, Hongrie, Monténégro, Grèce. Seuls 2% ont voyagé en France et en Espagne.
6.11.06
4.11.06
L'avenir européen des Balkans occidentaux remis en cause
D'un côté l'on ne cesse de répéter que l'avenir des Balkans occidentaux est dans l'Union européenne, de l'autre côté les signes se multiplient annonçant une perspective d'adhésion lointaine, non seulement pour la Croatie et la Macédoine, pays candidats officiels à l'adhésion, mais aussi pour la Serbie, la Bosnie-Herzégovine et l'Albanie.
L'UE semble désormais s'orienter vers une pause et n'intégrera pas de nouveaux membres pendant une période de cinq à six ans. Ce temps devrait permettre à l'UE de se doter d'un traité constitutionnel et de mieux "digérer" les dernières adhésions de la Roumanie et de la Bulgarie, pays jugés faibles à bien des égards et ne répondant pas à l'ensemble des critères attendus.
L'écart entre le discours des officiels de l'UE et la réalité se creuse davantage. Envisager l'adhésion des Balkans occidentaux comme celle des pays baltes est une erreur d'appréciation sérieuse. L'enjeu n'est pas du tout le même. Il s'agit d'ancrer les pays de l'ancienne Yougoslavie et l'Albanie dans la démocratie et d'éviter un retour des violences interethniques. Or, la perspective européenne est le meilleur moyen d'y parvenir quand bien même tout n'est pas parfait dans cette union.
La carotte de l'adhésion proposée aux gouvernements des Balkans occidentaux n'est qu'illusion. Illusion qui pourrait coûter plus cher demain qu'aujourd'hui.
A ce propos : EU to disappoint Balkan hopefuls (BBC)
L'UE semble désormais s'orienter vers une pause et n'intégrera pas de nouveaux membres pendant une période de cinq à six ans. Ce temps devrait permettre à l'UE de se doter d'un traité constitutionnel et de mieux "digérer" les dernières adhésions de la Roumanie et de la Bulgarie, pays jugés faibles à bien des égards et ne répondant pas à l'ensemble des critères attendus.
L'écart entre le discours des officiels de l'UE et la réalité se creuse davantage. Envisager l'adhésion des Balkans occidentaux comme celle des pays baltes est une erreur d'appréciation sérieuse. L'enjeu n'est pas du tout le même. Il s'agit d'ancrer les pays de l'ancienne Yougoslavie et l'Albanie dans la démocratie et d'éviter un retour des violences interethniques. Or, la perspective européenne est le meilleur moyen d'y parvenir quand bien même tout n'est pas parfait dans cette union.
La carotte de l'adhésion proposée aux gouvernements des Balkans occidentaux n'est qu'illusion. Illusion qui pourrait coûter plus cher demain qu'aujourd'hui.
A ce propos : EU to disappoint Balkan hopefuls (BBC)
3.11.06
Résultats du référendum sur la Constitution
La Commission électorale de la République de Serbie a communiqué les résultats définitifs du référendum : le taux de participation s'est élevé à 54,91% ce qui signifie que le texte a été approuvé par 53,04 % des citoyens inscrits sur les listes électorales.
Les élections législatives et vraisemblablement présidentielle devraient avoir lieu en décembre prochain.
Les élections législatives et vraisemblablement présidentielle devraient avoir lieu en décembre prochain.
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